Réalisé Par Paul Perret-Gentil Musique, Paroles, et décors Jean-Loup Fuchs Les enfants écorchés : Couplet 1 : Quand tu étais petit il t’avait dit dix mille récits Des faits pas ça, des faits ceci, des centaines de facéties Il t’avait fait dix mille méfaits, oui en effet C’était mal fait à l’enfant que tu étais, il l’avait usé et défait L’adulte qu’il était, que personne n’arrêtait Souvent se permettait sur toi des actes qu’il commettait A cet enfant innocent, oui celui que t’étais, Il avait volé ton corps, le laissant là nu qui gigotait Pas joli joli, ton âme toute ramollie Il fallait rester poli quand lui volait ton anatomie Il t’a fallu plus de trente ans, se serpentant Ces souvenirs non consentants dans ton mental s’en défendant Mort à l’intérieur, mort bien avant l’heure Vivant dans la frayeur, luttant pour voir venir des jours meilleurs Tout sanglotant et étouffant sous ses attouchements Vu que t’étais un petit garçon et bien non, il n’y’a pas eu d’accouchement Refrain 1 : A tour de bras devant son dieu, lui se repentant Toi, les bras pendant, pendant que lui prenait son temps Lui se contentant de ton corps sans répondant Toi, le racontant à un entourage de malentendants A tour de bras devant son dieu, lui se repentant Toi, les bras pendant, pendant que lui prenait son temps Lui se contentant de ton corps sans répondant Toi, le racontant à un entourage de gens consentants Couplet 2 : Comme seul exutoire, je raconte ton histoire Ca peut paraître dérisoire d’aller gratter tous ces fonds de tiroirs Mais aujourd’hui encore, on écoute les beaux parleurs, On leur donne du réconfort pendant que les victimes meurent Prostré, le regard vide et empli d’amnésie Pour te sauver, tes souvenirs sont sous anesthésie Enfermés pour toujours dans les couloirs de ta tête Par celui même qui, en mourant, n’aura pas réglé sa dette Et toi, tu as dû arpenter la vie Apprivoiser tes aphasies, soigner seul tes hémorragies Personne ne prenait soin de ton squelette Sauf le silence qui montait des cloisons plein ta tête A moitié schizophrène, lucide sous hallucinogène Les yeux humides, sans gaz lacrymogène Divaguant, perdus dans le temps Paumé dans le monde extérieur, tu parles à ton gosse intérieur Tu es toi, et moi je suis moi Tu es cet enfant perdu que j’ai enfoui au fond de moi Je ne me rappelle plus d’où je viens, non je ne me rappelle plus très bien Quand grand-papa prenait ma main pour assouvir ses désirs malsains Refrain 2 : A tour de bras devant son dieu, lui se repentant Moi les bras pendant pendant que lui prenait son temps Lui se contentant de mon corps sans répondant Moi le racontant à un entourage de malentendants A tour de bras devant son dieu, lui se repentant Moi les bras pendant pendant que lui prenait son temps Lui se contentant de Mon corps sans répondant Moi le racontant à un entourage de gens consentants Couplet 3 : Mais il n’y’a pas de justice pour écouter les enfants écorchés Personne pour représenter les Bleus résorbés C’est une gamine sur cinq qui finit disloquée Et un garçon sur treize qui finit défroqué Alors petit, qui vit toi-même ce cauchemar Au moment même où je parle, tu subis l’insurmontable J’aimerais pouvoir t’apporter de l’espoir, Rallumer la lumière et faire fuir toutes ces bêtes noires Et faire disparaître tous ces monstres Qui remplissent ta tête de milliers de sales histoires Réinventer un monde rien que pour toi Pouvoir te dire que moi j’ai trouvé l’exutoire Que Non Non Non, la mort n’est pas un choix Que Non Non Non, le viol n’est pas un jeu Et oui, petit, parle-en autour de toi Dénonçons tous ces rats et condamnons ces scélérats Refrain 3 : A tour de bras devant leurs dieux, eux se repentiront Nous les bras pendant pendant qu’eux prendront leur temps Eux se contentant de nos corps sans répondant Nous le raconterons à un entourage de malentendants A tour de bras devant leurs dieux, eux se repentiront Nous les bras pendant pendant qu’eux prendront leur temps Eux se contenteront de nos corps sans répondant Nous le raconterons à un entourage de gens consentants Et nous le raconterons, et nous le raconterons, Et nous le raconterons pour faire taire les quand dira-t-on ! Et nous le raconterons, et nous le raconterons Et nous le raconterons jusqu’à ce qu’enfin la honte change de camp ! ESPAS Espace de soutien et de prévention – abus sexuels https://www.espas.info/
Juan Lobo – Les Enfants Écorchés
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